Le Kun Khmer un art martial millénaire du Cambodge

Le Kun Khmer un art martial millénaire du Cambodge

Le kun khmer, boxe cambodgienne aussi appelée pradal serey (boxe libre), est un art martial typiquement khmer. Bien que considéré comme le sport national au Cambodge depuis 1200 ans, le kun khmer peine à se retirer de l’ombre du muay thaï, son voisin, dont il est pourtant l'ancêtre. On vous dévoile tout sur ce sport, qui sait, peut-être que vous allez vous découvrir une nouvelle passion !

 

Qu’est-ce que le kun khmer ?

Très proche du muay thaï (boxe thaï) ou du bama lethwei (boxe birmane), le kun khmer partage les mêmes codes que les arts martiaux d’Asie du Sud Est à quelques particularités près. 

 

Au Cambodge, et plus qu’ailleurs, le corps à corps est très présent et c’est la recherche de l’efficacité qui est privilégiée. Ainsi, tout comme la boxe anglaise, le kun khmer fonctionne par KO ou avoir le plus de touches au corps pour gagner au fur et à mesure des rounds. Les boxeurs utilisent leurs poings, leurs pieds, leurs coudes et leurs genoux pour aller chercher le corps de son adversaire. En revanche, il est interdit de toucher la nuque et la colonne vertébrale. Dans le kun khmer, c’est l’explosivité et le cardio qui priment : ce sport est un sport particulièrement tonique et rythmé avec de nombreux sauts. Les combats sont rapides : ce sont cinq rounds de trois minutes chaque. 

Au-delà des qualités physiques, le kun khmer demande aussi de nombreuses qualités mentales. En effet, c’est un sport qui demande avant tout un travail acharné avant de devenir un boxeur professionnel. 

Crédits : Khmer Actus 

L’histoire du kun khmer, l’ancêtre du muay thaï

Le kun khmer et le muay thaï ont des racines communes qui remontent au temps de l’empire khmer. La boxe khmère est véritablement ancrée dans la culture cambodgienne, considérée comme un art noble. 

Sport national depuis 1200 ans, le kun khmer doit beaucoup à son histoire, notamment son histoire politique. En effet, au XXème siècle, l’administration coloniale française codifie toutes boxes d’Asie du Sud-Est. C’est donc sous le protectorat que le kun khmer se réglemente et des compétitions de boxe peuvent alors être organisées. 

Mais avant cela, le kun khmer était déjà largement en usage depuis l’empire khmer. En effet, certains bas-reliefs d’Angkor, datant du XIème siècle, représentent des soldats pratiquant le kun daï, ancêtre du kun khmer, qui signifie “art du combat à mains nues”. A cette époque, l’empire khmer est un des royaumes les plus puissants de la péninsule indochinoise et s’inspire des pays voisins pour perfectionner son art du combat. 

Nous assimilons généralement le kun khmer à un autre art martial khmer bien connu : le bokator. Sport de combat également à main nu, apparu il y a des milliers d’années, le bokator est un art martial de défense, tandis que le kun khmer est plus offensif. 

(Retrouvez notre interview avec Christophe Chiv, krama noir de bokator ici). 

La combattante Tharoth Sam

 

Le kun khmer en France

Contrairement au muay thaï, le kun khmer est un sport quasi inconnu en France et en Europe. 

Mais cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas. En France, la Fédération des Arts Martiaux Khmers (FAMK) et des associations participent au développement de la boxe khmère comme Prodal Boran, Kun Khmer Andresy ou encore Mantis Boxing. Ainsi, de nouveaux compétiteurs prennent part aux compétitions de boxe khmère, notamment des rencontres internationales. Nous pouvons par exemple citer Théodore Bitcheff, boxeur Franco-Cambodgien professionnel. 

 

Envie de voir une démonstration de kun khmer ? Nous vous donnons rendez-vous à la Grande Pagode de Vincennes le 30 avril ! A l’occasion des célébrations du nouvel an cambodgien, Mantis Boxing viendra montre son art sur scène. 

 

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